le monde troglodytique du Val de Loire > abriter et élever les animaux > fuies... 1/4
Les fuies (ou fuye) désignent des pigeonniers ou des colombiers en Anjou, les fuies souterraines sont très nombreuses, et sont, pour la plupart, à l’abri des regards dans des propriétés privées. Elles sont de forme et de taille extrêmement variées.

Autrefois la
chair de pigeon était très appréciée et sa fiante, excellent engrais, vendue très cher.

Jusqu’à la révolution, le pigeonnier est un
titre de noblesse.
Sa forme est en fonction du
statut de son propriétaire. Le nombre de boulins en fonction du nombre de terres possédées : un boulin par arpent de terre.

Quand le propriétaire achète du terrain, il doit ajouter des boulins, lorsqu’il en vend, il doit en boucher et tuer le couple de pigeons nichant dedans, souvant, il “omettait” de boucher les boulins, afin de faire croire qu’il possédait plus de terre que ce qu’il ne possédait réellement (d’où l’expression “se faire pigeonner”).
Après la révolution, on voit apparaître des
boulins sur les façades des habitations. (toujours en rapport avec le nombre d’arpent de terre possédées). Autant dire que le nombre de boulins est important pour connaître la richesse de son propriétaire.
Tourtenay, est la plus grande fuye troglodytique connue de la région, ses boulins sont taillés dans le roc dans sa partie inférieure, et appareillés dans sa partie inférieure, mixte entre les deux.