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4.6.1. Les aqueducs Nazcas (Pérou)
Les aqueducs Nazcas ou l'art de capter et de transporter l'eau dans un désert hyper-aride.
La région de Nazca, sur la côte Ouest du pérou, est surtout connue dans le monde pour ses célèbres lignes, laissées par la civilisation Nazca.
Cette civilisation porte ce nom, car on ne sait pas quel nom ils se donnaient, c'est donc la ville la plus importante de la région lui a donné son nom.
[Dossier réalisé du 9 au 10 Novembre 2011 et mis en ligne le 13 Novembre 2011]
La civilisation Nazca s'est développée entre 200 av. JC et l'an 600 de notre ère.
Ce peuple avait une très bonne connaissance de la géographie et de l'astronomie.
Elle est aussi connue pour ses poteries et ses céramiques polychromes montrant des silhouettes d'hommes, d'animaux et de plantes.
L'économie de cette civilisation était basée sur l'agriculture. (maïs, courges, pomme de terres, goyave, coton, etc.) Il leur fallait trouver un moyen d'irriguer les terres, dans cette région où la pluie tombe, en moyenne seulement 2 jours par an.
Ils ont donc construit de nombreux aqueducs, pour amener l'eau dans la région tout au long de l'année. Cette eau est de l'eau qui descend des montagnes de manière souterraine. Ces aqueducs captent donc l'eau, puis la transporte.
Des galeries horizontales partant d'une altitude plus basse sont creusées afin d'atteindre les nappes phréatiques et viennent capter l'eau profondément enfouie. Ces tunnels sont appelés puquios.
Des puits en colimaçon, creusées régulièrement le long de l'aqueduc, permettent de l'entretenir, de l'aérer, mais aussi aux agriculteurs et aux populations puissent venir s'alimenter en eau.
La forme de colimaçon peut s'expliquer par la nature du sol et par les matériaux que la population avait à leur disposition (galets), qui ne leur permettaient pas de créer des puits verticaux. Ces puits sont appelés ojas.
Lorsque le niveau du sol est moins élevé, l'aqueduc prend la forme d'une tranchée. A celle-ci viennent se raccorder canaux secondaires et tertiaires pour alimenter chaque parcelle en eau.
Ces aqueducs, vieux de 2000 ans, fonctionnent toujours aujourd'hui et remplissent encore parfaitement leur rôle. Sur une quarantaine qu'aurait recensé Katharina Schreiber, 36 seraient encre utilisé par les agriculteurs !
Petite anecdote : lors du séisme de 1986, ils permirent à la population de Nazca d'être approvisionnée en eau potable, alors que le réseau moderne était hors d'usage.
Malheureusement, bien que le conduit soit généralement en bon état, ces puits sont aujourd'hui en général assez dégradés (ce qui n'empêche pas l'aqueduc de jouer son rôle !).
Ces aqueducs démontrent l’extrême ingéniosité et l'important degré de connaissance du peuple Nazca qui a su domestiquer et faire une véritable oasis à partir d'un des territoires les plus arides de la planête.
Localisation de la ville de Nazca et l'aire de développement de la civilisation du même nom.
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L'aqueduc de Cantalloc.
L'aqueduc de Cantalloc est l'un des plus connus, pour avoir été restauré (les puits principalement) mis en valeur et être ouvert au public.
Cet aqueduc puise l'eau dans la nappe située sous une rivière.
Les puits de l'aqueduc et sa sortie vu du ciel [image googlemap].
L'aqueduc souterrain est visible en surface par ces puits.
L'aqueduc souterrain est visible en surface par ces puits.
L'aqueduc souterrain est visible en surface par ces puits.
Les puits sont pour la plupart en colimaçon, le chemin permettant l'accès pour l'entretien.
D'autres sont réalisés en cercles concentriques et l'accès se fait par un escalier.
L'accès d'un puits.
Les murs de ces puits sont réalisés avec des gros galets, polis, par la rivière.
L'intérieur : les parois sont en galets et retiennent le sol, meuble, car fait d'allusions, le dessus est fait de blocs de pierres disposés en longueur.
La sortie de l'eau. L'aqueduc souterrain se transforme en petit canal, dont les bords sont toujours faits avec les mêmes galets.
Réservoir moderne. On voit, au fond, l'arrivée du petit canal.
Les champs, irrigués par cette eau, si précieuse.
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L'aqueduc de Ocongalla.
Un autre connu est l'aqueduc de Ocongalla. Celui-ci a aussi été mis en valeur et ouvert au public.
Celui-ci ne possède pas de puits.
Les champs de cactus, cultivées pour leurs fruits (la tuna).
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Aqueducs abandonnés.
De nombreux aqueducs sont laissés à l'abandon, même si la plupart de ceux-ci continuent de fonctionner.
Des vues aériennes sont très utiles pour les repérer. Voici quelques-uns répétoriés dans les environs de la ville de Nazca, avec une petite recherche visuelle sur des vues satellites [images googlemap].
Aqueduc 7 (hypothèse - non vérifiée sur le terrain).
Aqueduc 2 (???) (hypothèse - non vérifiée sur le terrain).
Quelques aqueducs trouvés par emplacement. Les numéros se rapportent aux vues mentionnées ci-dessus et le numéro 0 est l'aqueduc de Cantalloc, présenté ci-dessus.
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Aqueduc abandonné.
Cet aqueduc est l'un des aqueducs abandonnés et livrés à leur propre sort. Il s'agit du 10ème présenté ci-dessus. Celui-ci est situé au Nord de la ville de Nazca, au bord du Rio Aja.
La sortie et deux puits, situés à l'ouest d'un chemin, sont en relativement bon état puisqu'il reste encore leurs galets. Des autres puits il ne reste plus qu'une forme d'entonnoir. Ces derniers longent un champs et certains sont dans un terrain privé où paissent quelques vaches et picorent des poules.
Un puits possédant encore ses murs en galets, recouvert par la végétation.
Puits en mauvais état... et encore, ce sont les mieux conservé de cet aqueduc....
D'autres puits, sur un terrain privé. On distingue leur emplacement seulement par le relief du sol.
Autres puits. L'utilisation du lieu n'arrange pas leur conservation !
Autres puits où des palmiers avaient poussé dedans.
Un autre puits. On distingue au fond les galets qui formaient initialement les murs circulaires.
Petite photo insolite, pour nous européens, mais courrante à Nazca, et qui démontre bien l'utilité quotidienne des aqueducs nazca, encore aujourd'hui : le bain du bébé dans l'aqueduc !
Malgré sa détérioration, cet aqueduc fonctionne encore. Il est, comme de nombreux autres, encore utilisé aujourd'hui, pour l'irrigation des cultures ou l'alimentation en eau courrante.