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Par commodité, les fours à chaux ont généralement été construits non loin des carrières, afin de minimiser le transport. Pour les carrières à ciel ouvert, il arrive très souvent que le four soit dans la carrière même.

Un certain nombre de fabriques se développe
non loin des voies ferrées qui sillonnent d'une manière dense la région à partir des années 1860-1870, ce qui est un avantage indéniable pour l'expédition de la chaux créée.

Beaucoup de villages possédaient des fours à chaux, malheureusement la plupart a disparu. Parfois, il reste des ruines, recouvertes de lierre, ou juste des noms de hameaux "les fours à chaux", "les chaufourniers" qui atteste de leur présence passée.
"Les cinq fours", Chantonnay, Vendée. Plan de 1845 joint à la demande d’autorisation pour la construction de trois nouveaux fours. Seul un sera finalement construit.
Les fours sont situés sur le lieu de l'extraction de la pierre et sont accolés à la paroi ainsi formée.
Les fours étaient alimentés par la houille, extraite entre 1839 et 1869 dans cette même commune, à 1km au sud des fours. Les mines de houille, la carrière ainsi que les fours à chaux appartenaient à la même société.
Les cinq fours à l'abandon au début du siècle.
On note la présence importante d'usine à chaux à capacité de production élevée dans le Maine-et-Loire, plus que dans le Loir-et-Cher ou l'Indre-et-Loire. Cela est en partie dû au fait que le Maine-et-Loire possède un bassin houiller. Ces fours à chaux sont surtout implantés selon une ligne ONO-ESE qui délimite les bassins houillers où l'on extrait le charbon nécessaire à la cuisson comme combustible, et les gisements de calcaire pour produire la chaux, jouissant alors des deux matériaux sans avoir de frais de transports élevés. La Vendée et la Loire-Atlantique, également riches en bassins houillers possèdent beaucoup de fours à chaux.
Ce charbon, pas toujours de très bonne qualité, et réputé difficile à allumer et à éteindre était utilisé essentiellement dans l'industrie, et en particulier dans les fours à chaux.
Le charbon a surtout été extrait à partir du XVIIIème siècle, sa production a considérablement augmenté au XIXème, pour décliner en même temps que les fours à chaux. La dernière mine de Maine et Loire a fermé en 1964.

Un puits de mine de charbon à Chalonnes-sur-Loire. A remarquer la voie ferrée étroite pour transporter le charbon.
Puits situé près de la chapelle Sainte-Barbe à Chalonnes-sur-Loire. Concession de Layon et Loire (1870)
Transport de fûts de charbon.
Montjean-sur-Loire. Ce site, créé en 1875, comporte une mine de charbon, un port, une batterie de sept fours à chaux avec une bluterie (on fait passer la chaux dans des tamis pour obtenir la finesse souhaitée). Il fait partie d'un complexe de 2 sites, l'autre, créé en 1863, à 500m comprend la carrière de calcaire à ciel ouvert ainsi qu'un autre four et une bluterie. Le tout est relié par un tunnel avec voie ferrée passant sous la colline. En 1875, 13 fours à chaux fonctionnent sur la commune. Dans la commune, 16200 tonne de charbon sont extraits en 1891, à son apogée. La plupart de la chaux est transportée en Bretagne par la Loire, puis par le canal Nantes-Brest.