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La partie la plus visible d'un four est sa cheminée qui est aussi la chambre de combustion de la pierre.

L'
extérieure est souvent oblique et les parois sont épaisses afin de pouvoir soutenir la masse des pierres situées à l'intérieur, de plus, l'épaisseur permettait de garder la chaleur.

La chambre de combustion est généralement
ovoïde à l'intérieur, la base étroite permet de diminuer la portée de la voûte ou de la grille qui soutiennent les pierres dessus du foyer. Le haut, plus étroit permet de mieux garder la chaleur.
La paroi interne est garnie de
briques réfractaires, parfois de tuffeau, parfois encore de pierre siliceuse.
La pierre y est chauffée à une température allant de
800°C à 1100°C.
Le four est alimenté en pierres par l'ouverture située en haut, celle-ci est appelée le
gueulard.

La hauteur du four est de 3 à 4 m pour les plus petits et jusqu'à 10 à 15m pour les plus gros. La chambre de combustion mesure de 1,5 à 2m de largeur au gueulard et de 3 à 4m en son centre environ pour les plus gros. Le four possède de
1 à 3 ouvreaux à sa base pour pouvoir retirer la chaux.

Pour pouvoir accéder au gueulard, les fours à chaux sont souvent
adossés contre une paroi ou un talus. La hauteur peut être complétée de manière artificielle et soutenue par un mur. Certains possèdent leur chambre de combustion directement creusée dans le rocher, ils sont alors troglodytiques. Le four est alors accessible par le haut du coteau.
En cas d'absence de talus ou de paroi, une rampe d'accès métallique pouvait aussi avoir été construite. Ces rampes en métal font surtout leur apparition au XIXème siècle. Elles étaient moins coûteuses que la construction d'un talus artificiel et de mur de soutènement. Les wagonnets qui virent le jour à cette époque étaient tirés sur ces rampes, puis la pierre était déversée dans le four, en renversant le contenu des bennes basculantes. Ces rampes ont en général disparu aujourd'hui.

Certaines fabriques de chaux
comportent plusieurs fours, généralement ils créent un bloc compact, avec en haut une plateforme pour l'alimentation des fours.

La
fumée sort de ce même gueulard, celle-ci se faufilant à travers les pierres.
Elle était relativement peu abondante, à fortiori dans les fours les plus modernes dont la combustion était mieux gérée.

Les ouvriers travaillant au four à chaux s'appellent les
chaufourniers.
Ecueillé, dans l'Indre, le four à chaux Bodin vers 1920. On aperçoit le chemin montant au niveau de la partie supérieure du four. A droite, on aperçoit une partie de la carrière à ciel ouvert où est extraite la pierre. Ici, en 1920, la pierre est chargée par tombereau (sorte de charrette avec des bords) tiré par un cheval.