la carrière Camille
Ce réseau de carrière est vaste puisqu'il s'étend actuellement sur 1,5 kilomètres de coteau. Il l'était encore plus auparavant car une injection destinée à conforter le sous-sol d'une voie SNCF a isolé une partie. Cependant, il n'y a qu'un seul niveau.
Il s'agit en réalité de plusieurs exploitations qui se sont rejointes.
Les volumes y sont variés en fonction de la qualité de la roche.
Ces carrières ont ensuite été réutilisées pour la culture des champignons. Plusieurs champignnnières se côtoyaient dans cet immense dédale.
Certaines parties n'ont jamais été réutilisées et sont restées comme les ont laissées les carriers.


Photographies et explorations du
19 avril 2009
17 juillet 2010
17 mai 2012
28 octobre 2012
17 novembre 2012.
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A l'une des entrées d'une des anciennes champignonnières, il y a une petite cabane en dur, qui a pu abriter des bureaux.
Elle est en très mauvaise état. Cette entrée est actuellement murée.
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Une des entrées se fait par un cavage où les galeries sont très déchiquetées. Le lieu a servi à y mettre des déchets de toutes sortes.
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Ensuite, on passe par une petite grille. Juste avant, sur la paroi, une inscription : MAGASIN. Après, les formes deviennent moins déchiquetées. A quelques dizaines de mètres, au sol, on ne peut que remarquer l'injection qui a dégouliné sur le sol. On y remarque des traces de pas, probablement ceux des ouvriers, qui sont actuellement figés comme les traces de dinosaures dans la boue qui s'est transformé en roche. Je ne peux m'empêcher à ceux qui les re-découvrirons dans quelques milliers d'années (si la galerie existe toujours, et l'Homme aussi)... Lors du séchage, celle ci a craquelé, uniquement dans un sens, offrant une esthétique particulière.
On suit ensuite une galerie sur quelques dizaines de mètres. Les formes deviennent progressivement de plus en plus conventionnelles pour une carrière de tuffeau.
Sur le côté ont été mis les déchets d'extraction. Il y a plusieurs noms de galeries écrites sur les parois : "rue du calcinage", "Vieilles caves", "Grande rue".
Des numéros roses fluos datent de l'injection : un relevé du secteur a été réalisé. Ainsi, chaque pilier possède un numéro. Les ouvriers se repéraient à ces numéros pour se repérer sur leur plan.
Un petit dessin au noir de fumée sur une paroi d'un racu rapelle un cheval.
Ensuite, plusieurs galeries. En allant en face, on entre dans l'une des champignonnières. Des murs avec une porte piéton et des trous cylindriques percés dans celui-ci, où devaient être placés des ventilateurs le rappellent. Un bidon rempli d'eau est resté posé là.
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Après avoir emprunté la petite porte, on tombe sur une galerie bétonné au sol : un chemin de roulage pour les champignonnistes. Il s'évèrera par la suite que c'est la principale de cette champignonnière (et la seule bétonnée). En le suivant à gauche, on tombe sur un tas de cagettes un tas de cagettes en lamelles (de peupliers ?), destinés à y placés les champignons tout juste cueillis, vestiges d'un temps révolu.
On s'aperçoit qu'un mur à proximité est réalisé, du moins en partie, avec des pierres de réutilisation. En effet, certains blocs sont scultptés.
Une forte odeur de fioul se fait de plus en plus prenante. Une fosse. L'emplacement d'une chaudière probablement.
Juste après cette fosse, un mur en parpaing dans lequel ont été laissées quelques ouvertures pour l'aération du lieu trahi l'existence d'une ancienne entrée. Il s'agit de l'entrée où il y a la cabane à l'extérieur.
A coté de cette entrée, à gauche, une niche taillée dans le roc, fermée par une petite porte en métal.
Avant la fosse, une petite porte donne sur un petit caveau fait en parpaing, qui conserve encore ses lits en sables. Quelques bouteilles reposent dessus... Mais elles sont toutes vides (malheureusement !).
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Reprenons le chemin de roulage dont le sol est bétonné en sens inverse.
Il parcourt la champignonnière sur quelques 300 mètres, avant de mener à une autre entrée. Celle-ci possède deux grilles successives, situées à quelques dizaines de mètres l'une de l'autre. La galerie d'entrée n'a pas été creuséee par les carriers, mais du temps des champignonnistes : celle ci a été foncée et ses parois comportent de nombreuses traces de tiges (probablement de marteaux-piqueurs), ce qui lui donne un aspect particulier.
L'extérieur comporte une vaste plate-forme. C'est sans doute pour cela que cette entrée a été créée. L'autre étant située près de la route , il ne pouvait pas y avoir à l'extérieur, du moins du même côté de la carrière, les aménagements dont les champignonnistes avaient besoin : hangar ou forme pour la préparation du compost, espaces pour la sortie des bacs métalliques, etc. A proximité de la grille à l'intérieur, dans la carrière, des porte-manteaux ainsi que des vestiges de boitiers techniques sont en train de vieillir.

Entre les deux entrées, cette galerie maçonnée serpente entre les piliers, mais en prenant le cheminement le plus court. De part et d'autre, et surtout du côté Sud où se développe la carrière, sont aménagées les différentes chambres de culture. Il ne reste plus beaucoup de vestiges de la culture des champignons, mise à part des tuyaux, quelques restes de gaines en polyuréthane, quelques bâches, toujours en polyurétane servant à séparer différentes chambres, et surtout les parois qui ont été soit chaulées, soit recouvert de sulfate de cuivre (bouillie bordelaise), selon les endroits.

A noter des bancs le long de la galerie de roulage particulièrement importants : environ 2m50 de large
La galerie de roulage principale.
La galerie de roulage principale.
Un banc extrait cassé, le long de la galerie de roulage (sans doute du à a présence d'une faille). On remarque des trous (appelés bitoniots) où étaient enfoncés le manche de la lampe du carrier.
Une bâche polyuréthane chaulée.
Camille, dessin au noir de fumée dans une chambre de culture.
Dates de lardage recuvertes de sulfate de cuivre.
Puits d'aérage et réservoir d'eau.
Une inscription gravée : 1992 LLAIT. Au dessous, très peu viisible : 1989 (?).
La partie foncée dans la masse.
Sculptures d'un "squatt". A noter que les yeux sont phosphorescents !
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Le reste de la carrière est assez "pommatoire". Les volumes avec les fronts de taille marqués, typiques des carrières de tuffeau ont été utilisés en champignonnière.

Toute une partie a subit une / des inondation(s) puisque le sol est recouvert de plaques de calcite.
Le sentimnt typique du sol qui craque un peu, à la manière de glace sous laquelle il y a un peu d'air ou de neige mi fondu qui a regelé, en hiver.
Une surprise puisqu'un petit aqueduc a été creusé dans des déchets de taille. En le longeant, on arrive dans une autre partie. L'aqueduc continue creusé dans le sol de carrière. A un moment un puits dont l'eau déborde et le lie à l'aqueduc.

A noter la présence de plusieurs anciens "squatts" ou des personnes venaient dans la carrière après que les champignonnistes soient partis.

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Un front de taille avec des banc particulièrement important : jusqu'à près de 2 m 50 de large (la mire mesure 1m50).
Puits d'aérage et réservoir d'eau.
A gauche, des boitiers techniques ainsi que des porte-manteaux.
La seconde entrée.
Une fontaine creusée dans les remblais et dans la roche. On notera l'épaisseur des remblais ainsi que les traces d'une inondation.
"Ro*and Gaston - arivé le 15-1-56 départ ******** 36 regrés eternel"
Chemin de pierres.
Inscriptions.
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Brouette. Elle a sans dout été utilisée par les champignonnistes pour transporter les sacs de compost où poussent les champignons.
Plaques de calcites au sol.
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Petit canal.
Région des grands piliers.
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Revenons sur nos pas au début du parcours, au premier mur de la champignonnière. Reprenons la porte piétonne et allons à gauche, pour prendre la galerie que nous avons laissé.

Ce secteur s'appelle "région des grands piliers" en raison des piliers à la section importante. Cette zone a aussi été occupée par les champignonnistes.

En explorant un peu plus loin, nous tombons sur des lieux non réex
ploités et qui sont tels que les ont laissés les carriers. Des petites galeries serpentent entre les déchets d'exploitation. Ponctuellement on note la présence de piliers en bois. A noter l'humidité importante et parfois la présence de l'eau au sol. A noter dans un secteur la présence de trace de meules ou de plates bandes au sol.
On remarque aussi la présence de numéros et de divers signes rouges. Il y en avait quelque-uns dans la partie qui a été présentée précédemment (près de la brouette), ce qui laisse penser (avec la présence de l'eau), que c'est la même zone. A confirmer ou pas lors de prochaines explorations.
Consignes données à messieurs les charretiers.
Inscription à but inconnue.
Cartouche acot 432 Canard.
Delalande.
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Concrétions sur des déchets d'exploitation.
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Divers numéros et signes rouges.
Restes de meules ou de plates-bandes.
Signe à la sanguine.
Une moisissure étrange.
La largeur de certaines saignée est exceptionnellement grande (20cm).
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Un ciel tombé.
Petit canal.
Petit canal.
Petites plaques de calcite.
Petit canal.
Détail.
Bulles sous des plaques de calcites (arrivées là sans doute par la chute d'un objet ou d'une pierre.
Vase après avoir mis inopinément le pied dans l'eau (l'eau, ici n'est pas bleutée, mais extrêmement transparente) !
Petit canal.
Petit canal.
Petit canal.
Petit canal.
Petit canal.
Petit canal.
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Petit canal.
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Zone "sauvage" confortée par piliers en bois. On remarque aussi quelques mèches dans le ciel (à gauche de la photo).
Champignons sur le ciel et sur un pilier en bois tombé à terre.
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Restes de meules ou de plates-bandes.
Restes de meules ou de plates-bandes.
Dessin. Dans ce secteur, il y a plusieurs fontis (dont un à droite).
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Tuffeau avec impuretés ferrugineuses.