4- Agir :

Création d'un site :

L''idée de créer un site sur le sujet a germé dès 2004, à partir de ce
constat simple : les lieux creusés dans le rocher sont la plupart du temps abandonnés, inconnus ou méconnus, le phénomène lui-même reste très mal connu et pourtant ces lieux regorgent de richesses et de potentiels.

Le but était alors de créer un support, accessible à tous, pour faire connaitre les richesses et l'importance de ces lieux au plus grand nombre afin de mieux les protéger et les valoriser. La première version est apparue en décembre 2004.

Dès le départ, la volonté a été de dressser un
panorama des différents types de lieux creusés dans le rocher en Val de Loire, de manière exhaustive, afin de montrer que tout type d'actions ont pu être abritées dans le rocher (habiter, ranger, abriter des animaux, se protéger, prier, conserver la nourriture), tout en étant extrèmement précis sur chaque type de lieu, afin de permettre à chacun d'appréhender le monde troglodytique dans son ensemble, dans sa richesse, dans sa diversité, dans sa densité, mais aussi dans ses moindres détails.
Depuis, le but fixé est essentiellement de mener des recherches plus approfondies et de les communiquer, ainsi que de réaliser un travail d'inventaire du patrimoine existant (même si au vu de la quantité de sites, celui ne pourra être exhaustif).

Au fil du temps, quelques autres régions ont été abordées comme le
Périgord, l'Île de France ou certains sites d'Amérique Latine.

Dans une logique de protection et de réhabilitation de certains lieux, il paraissait aussi essentiel de parler des
lieux réhabilités et des différents modes d'occupation contemporaine des cavités, ce qui a été fait dès le début.

Dans une logique d'ouverture et de réunir un panel d'infomations sur les lieux troglodytiques, une bibliographie, une liste de sites ouverts au public ainsi que de nombreux liens de site web ont aussi été proposés.

Récemment une partie galerie photo, qui présente des lieux par lieux, a vu le jour.

Aujourd’hui, www.troglos.com comporte
plus de 600 pages d'informations sur les habitations troglodytiques, les carrières, les souterrains-refuges, les églises souterraines, les silos et les autres lieux creusés dans le rocher, ainsi que des milliers de photos....

Une jolie récompense pour ce travail, qui est loin d'être fini car www.troglos.com a été sélectionné et référencé par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche début 2010 sur son site science.gouv.fr.
(thèmes : histoire des sciences et techniques, sociologie, histoire, sciences humaines et sociales, archéologie, ethnologie).


Un site axé sur la photographie souterraine a également vu le jour en 2012.

Une réflexion pour réaliser une version allégée du site www.troglos.com, destiné au néophite -habitants, collectivités, touristes-, est en cours (le site www.troglos.com étant devenu technique). Le but est qu'ils y trouve une information concise, simple, axée sur l'essentiel, adaptée à leur demande (recherche généraliste, lieux ouverts au public,...), et qui pourra éventuellement renvoyer vers le site www.troglos.com pour avoir accès aux dossiers plus complexes. Le but est que cette version allégée du site soit ludique et s'adresse aussi aux enfants (qui naviguent par curiosité, avec leur parents, ais aussi dans un but pédagoqgique - écoles-), afin de les sensibiliser dès le plus jeune âge, les enfants d'aujourd'hui étant les adultes de demain, qui auront un impact sur ces lieux.
Le travail demandé étant conséquent, ce site ne pourra malheureusement pas voir le jour avant plusieurs années (pas avant 2017-2018).
Topo et dossier de travail pour des relevés d'inscriptions.
Relevé du plan d'une carrière.
Photographie dans une ancienne carrière transforée en cave.
Recensement des cavités dans une commune du Maine-et-Loire.
Exposition.
Moyens d'actions :

Les actions menées, et qui seront menées dans le futur, s'articulent et s'articuleront autour de plusieurs volets qui vont de l'aspect prospectif à la diffusion des études et des connaissances.
Relevé d'ouvertures d'une cave à Blois.
Sensibilisation du public, oeuvrer pour la connaissance de cet univers
Différents moyens seront déployés à cette fin :
+ expositions
+ publications
+ visites de sites habituellement fermés au public, en partenariat avec les partenaires locaux (particuliers, associations, collectivités).
+ versement des supports créés (dialogues consignés avec les anciens, photographies, relevés, inventaires) aux archives, afin que ce travail ne se perde pas ; inciter les propriétaires de photos et de documents anciens à faire de même.

Et cela dans plusieurs buts :
- protection du patrimoine, de la mémoire.
- promouvoir ces lieux qui offrent de nombreux potentiels
- montrer aussi qu'une autre conception des lieux est possible (particularités intrinsèques des cavités : écologie, rapport avec le paysage, creuser pour bâtir, etc.)

Plusieurs types d'expositions pourront être réalisées :
- exposition sur un thème précis (exemple : les carrières)
- exposition sur une région précise (exemple : exposition sur le patrimoine troglodytique angevin)
- exposition sur l'ensemble du patrimoine en France (ou même dans le monde).
Recenser et étudier les cavités anthropiques :
+ prospection
+ exploration
+ études de sites in-situ
+ photographies
+ relevés
+ recherches documentaire dans les archives, dans les bibliothèques.
Oeuvrer pour la préservation de la continuité de la mémoire :
+ en interrogeant les anciens carriers, les anciens champignonnistes, sur leur travail, leur vie, leur anecdotes, et en consignant les dialogues.
+ en créant une base de données photographiques et documentaires de supports anciens issues de plusieurs sources (privées,...).
Protéger et inciter à protéger ces lieux.
De manière générale et préventive : par la sensibilisation (voir ci-dessus)
De manière précise, pour un lieu menacé :

+ par la sensibilisation des particularités, de la richesse du lieu auprès des propriétaires, de la mairie, puis des habitants
+ par la proposition de projet alternatifs.
Ce travail sera mené, je l'espère, sur plusieurs dizaines d'années (cela fait déjà 10 ans que je m'y attèle), mais le manque de temps (travail bénévole) risque de perturber ces ambitions pour ce patrimoine.
Pour être réaliste, le travail de mémoire sur les anciens carriers, les anciens champignonnistes (ceux qui ont travaillé avec la 1ère méthode de culture des champignons -en meule- jusque dans les années 1950-55 et qui ont plus de 80 ans aujourd'hui), semble compromis ceux ci "disparaissant" vite du fait de leur âge....
Cette mémoire risque d'être perdue à jamais. Le travail à mener est trop prenant. Il faut identifier les anciens champignonnistes, connaître leur âge pour cibler les plus âgés, les contacter, établir une confiance (le milieu étant assez réservé), dialoguer, expliquer la démarche, espérer qu'ils se rappellent d'une technique qu'ils ont employé au tout début de leur profession, consigner leur vécu... Le travail est très important... trop...
De plus, les plus jeunes ont plus de 80 ans. D'ici 5 ans, il sera trop tard. Pour les carriers, il est déjà trop tard dans la région, le dernier étant décédé depuis quelques années... Les rares photos également se perdront...Irrémédiablement... Et on se sent impuissant face à cela, surtout que personne d'autre ne le fera, le sujet n'intéressant pas des masses de gens. Pourtant, le Val de Loire a été longtemps la 1ère région de France pour la production de champignons...